Le Pioch-du-Télégraphe

L’oppidum d’Aumes, également appelé le Pioch-du-Télégraphe, est établi sur deux collines dominant d’environ 80 mètres la vallée de l’Hérault. Les pentes ceinturant le site présentent un profil escarpé, alternant terrasses et versants abrupts. Ces caractéristiques topographiques, faisant du site un lieu naturellement protégé, semblent justifier l’absence de rempart, à moins que celui-ci n’ait été arasé. La superficie totale du site est estimée à environ 45 hectares.

Le site est occupé de manière pratiquement continue du Néolithique au Moyen-Âge. Un habitat daté du Néolithique moyen est en effet attesté sur les pentes. Quelques tessons de l’âge du Bronze, découverts sporadiquement sur le site, témoignent, sinon d’une occupation, au moins d’une fréquentation du site à cette période.
L’âge du Fer constitue une époque phare dans l’histoire du site, où il est considéré comme une des agglomérations les plus importantes de la vallée de l’Hérault. De nombreuses importations sont attestées : amphores étrusques, massaliètes, gréco-italiques, céramiques attiques...
Le site connaît son extension maximale à la fin de l’âge du Fer. Les importations continuent d’affluer (amphores italiques, campanienne A). Plusieurs éléments d’architecture influencés par le monde grec sont attestés, notamment un édifice carré bordé de colonnes, daté du IIe siècle av. J.-C., et interprété selon les auteurs comme un temple ou comme l’atrium d’une maison de plan méditerranéen. Un chapiteau, daté du IIIe ou du IIe siècle av. J.-C., est recouvert d’une inscription en gallo-grec. Il s’agit d’une des plus anciennes attestations d’inscription gallo-grecque en Gaule méridionale, sinon la plus ancienne. Ces quelques éléments, auxquels s’ajoute ce qui a été interprété comme une base de statue municipale, permettent d’envisager que ce site jouissait d’un statut particulier.
L’oppidum est abandonné à la fin du Ier siècle av. J.-C., mais il est rapidement réoccupé à la fin de la période augustéenne. Cette occupation se prolongera durant le Haut-Empire, le Bas-Empire et le Haut Moyen-Âge, de manière plus ou moins continue, mais sur une surface limitée par rapport à l’occupation de la fin de l’âge du Fer.


SITUATION ADMINISTRATIVE

Nom usuel : Le Pioch-du-Télégraphe

Commune : Aumes

Lieu-dit : Camp Romain, Lico-Castel, Plateau des Mazes, Pioch-du-Télégraphe

Nom antique : -

Département : départ. Hérault (34)

Région : Languedoc-Roussillon

Pays : France

Civitas : -

TOPOGRAPHIE ET REMPARTS

Superficie : 45 ha

Topographie :  -

Nb de phases du rempart : ?

Nb de portes connues : 0

Nb de portes fouillées : 0

Architecture de rempart : 

OCCUPATION INTERNE DE L'OPPIDUM

Zone cultuelle / Sanctuaire | Zone d'habitat


ENVIRONNEMENT DE L'OPPIDUM

Nécropole


CHRONOLOGIE DU SITE

Chronologie relative :  LT C1, LT C2, LT D1, LT D1a, LT D1b, LT D2, LT D2a, LT D2b

Occupation du site : 
Néolithique
Bronze ancien-moyen
Bronze final (Bz. D, Ha A-B)-Hallstatt ancien (Ha C)
Hallstatt moyen-final (Ha D)-La Tène ancienne (LT A)
La Tène ancienne (LT B)-La Tène moyenne (LT C)
La Tène finale (LT D)
Haut-Empire
Antiquité tardive
Moyen-âge


Chronologie absolue : -


BIBLIOGRAPHIE

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GESTION ET MISE EN VALEUR

L'oppidum du Pioch-du-Télégraphe, entièrement situé sur une propriété privée, n'est pas accessible aux visiteurs. Il est classé Monument Historique depuis 1951.

À Aumes, une salle d'exposition installée dans une chapelle du XIIIe siècle présente quelques-uns des objets archéologiques retrouvés sur l'oppidum.
Elle est ouverte les mercredi et vendredi de 15h à 19h.

Pour plus de renseignements, contacter la mairie d'Aumes au 04.67.90.73.84.

(Camille Daval - ArchéoMédia, mars 2008)


PHOTOTHEQUE

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Bertrand Bonaventure