Boviolles
L’oppidum de Boviolles, avec une superficie d’une cinquantaine d’hectares, se développe à l'extrémité occidentale d'un éperon calcaire naturellement défendu par des versants plus ou moins abrupts, d'une centaine de mètres de dénivelé. Cet oppidum était sans conteste la capitale de la cité des Leuques à la fin de l’indépendance gauloise.
Le système principal de fortification, d’un développement total d’environ 300 m de long, est constitué d’un rempart de type murus gallicus. Des clous avaient déjà été découverts au XIXe s., et les fouilles des années 2000 ont confirmé l’existence de cette architecture. Le talus est encore conservé sur 4 à 6 m de hauteur et est doublé d’un fossé à fond plat. Quatre entrées sont visibles, mais seule une d'entre elles est assurée, au milieu du rempart de barrage.
À l’intérieur du site, des prospections géomagnétiques ont permis de mettre en avant l’existence d’un grand fossé de 7 à 8 m de large et qui semble isoler la partie supérieure de l’oppidum. C'est un des éléments structurants majeurs du site.
L’oppidum connaît son âge d’or au milieu et la fin du Ier s. av. J.-C. Les nombreuses découvertes anciennes ainsi que les fouilles récentes, révèlent des traces d'habitat à l'intérieur de l'enceinte, ainsi qu'une possible voirie. Les fouilles ont également mis en évidence la production de monnaies sur le site, les fameux potins au sanglier, fabriqués également chez les voisins Médiomatriques. Les importations, dont de nombreuses amphores, sont particulièrement bien représentées. La présence de militaria, du mobilier militaire romain, suggère le stationnement après la Conquête de troupes romaines, qui pouvaient contrôler une grande partie de la région.
Le plateau domine une vaste agglomération antique, Nasium, qui prend la suite de l'oppidum à l’époque augustéenne. La ville romaine, dont la trame urbaine est connue par photographies aériennes et par prospections électriques, est associée à un important sanctuaire et à au moins deux nécropoles.
SITUATION ADMINISTRATIVE
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Nom usuel : Boviolles Commune : Boviolles / Saint-Amand-sur-Ornain Lieu-dit : Mont Châtel, Le Châté Nom antique : - |
Département : départ. Meuse (55) Région : Lorraine Pays : France Civitas : Leuci |
TOPOGRAPHIE ET REMPARTS
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Superficie : 50 ha Topographie : Éperon barré avec enceinte de contour Nb de phases du rempart : - Nb de portes connues : 4 ? Nb de portes fouillées : 1 |
Architecture de rempart : 1 - Talus massif 2 - Murus gallicus |
OCCUPATION INTERNE DE L'OPPIDUM
Zone d'habitat
ENVIRONNEMENT DE L'OPPIDUM
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CHRONOLOGIE DU SITE
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Chronologie relative : LT C1, LT C2, LT D1, LT D2, Augustéen |
Occupation du site : |
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Chronologie absolue : - |
BIBLIOGRAPHIE
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GESTION ET MISE EN VALEUR
Les terrains de l'oppidum de Boviolles appartiennent à de multiples propriétaires et sont majoritairement voués à un usage agricole. Seule une partie de la surface boisée, propriété municipale, est librement accessible aux visiteurs. Le site est inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.
Les vestiges visibles sont ceux des fortifications, avec notamment une partie du murus gallicus, sur 4 à 6m d'élévation.
Un programme de fouilles de l'oppidum et de l'agglomération de Nasium a été initié en 2004 et est toujours en cours. Ces recherches, liées à un projet de valorisation, ont été engagées par le Conseil Général de la Meuse avec le soutien financier du Ministère de la Culture et la collaboration scientifique du CNRS, de l'université de Nancy 2 et de l'université de Dijon.
Un circuit de visite a été aménagé sur le site en 1990, et remis à jour en 2004 sous la direction de l'archéologue départemental M. Franck Mourot. Ce circuit permet de découvrir les 200 ha de la ville gallo-romaine de Nasium. Le sentier de l'oppidum en est son prolongement. D'autres circuits autour de l'art contemporain et de la découverte environnementale ont également été créés.
Les collections archéologiques de l'oppidum sont principalement conservées au Musée de Bar-le-Duc, où deux salles retracent la vie quotidienne aux périodes gauloise, gallo-romaine et mérovingienne.
Le musée est ouvert du mercredi au dimanche de 14h à 18h.
Pour en savoir plus :
Musée de Bar-le-Duc - Rue François de Guise – 55000 Bar-le-Duc / tel : 03 29 76 14 67 / mail : musee@barleduc.fr
D'autres musées abritent des objets provenant de l'oppidum de Boviolles : Verdun, Epinal, Saint-Germain-en-Laye et Nancy.
L'association « La cité des Leuques », créée en 2002, travaille à promouvoir la cité de Nasium et l'oppidum de Boviolles. Depuis 2006, elle prépare un projet de valorisation conjointe avec le site de Grand.
L'association organise des visites guidées, des expositions temporaires, des conférences et des ateliers pour les scolaires. Elle intègre depuis 2004 une troupe de reconstitution romaine, la XXIIe Légion. Elle publie également une lettre d'information, envoyée par mail sur simple demande.
Pour en savoir plus :
La Cité des Leuques – 35, Grande Rue – 55500 St -Amand-sur-Ornain / tel: 03 29 75 44 93 / mail : lesleuques@free.fr
Internet : http://nasium.net/
(Camille Daval - ArchéoMédia, mars 2008)
PHOTOTHEQUE
Vue aérienne depuis l'est |
Le fossé interne visible en prospection aérienne |
Evocation de la ville gallo-romaine de Nasium, depuis le sud. L'oppidum est partiellement visible à droite de l'image |